a) Tout est systémique, c’est-à-dire très complexe, relié et compliqué, donc pas de solution simple, même les maths s’y perdent, on globalise. Le problème est mondial.
b) L’industrie portée par le capitalisme néolibéral bousille la planète (effondrement de la bio diversité ; pollution (air, terre, mer) ; dérèglement climatique ; artificialisation des sols ; exploitation humaine…), on fonce dans le mur.
c) La transition énergétique est peu crédible :
– On ne peut pas plus fabriquer une éolienne avec juste du vent qu’une centrale nucléaire avec juste de l’uranium.
– Nous sommes dépendants des énergies fossiles, lesquelles sont en symbiose (pas de pétrole sans charbon ni de charbon sans pétrole, etc.)
– Il n’y a jamais eu de transition énergétique (pas plus du bois vers le charbon que du charbon vers le pétrole ; toutes ces énergies ont continué d’augmenter, on additionne, on ne remplace pas), on ne sait donc pas si c’est possible, ni en combien de temps.
– Les énergies vertes (transition), récupérées aujourd’hui par l’industrie (greenwashing), sont très polluantes (exploitation des terres rares, besoins en charbon et pétrole pour la fabrication et l’usage, exploitation de matière humaine…) et ne sont pas vertes.
d) On a beau retourner le problème dans tous les sens : la croissance économique, l’augmentation du confort des pays riches, l’augmentation de la dépense énergétique ne sont plus possibles, cette science là n’est plus la solution, elle est devenue le problème, et ça va s’écrouler, on l’anticipe ou bien on le subit.
e) Les très riches, comme par hasard pour la plupart en désaccord avec la précédente affirmation, n’ont pas intérêt à cette décroissance. Or les gens qui sont dans la misère (perte de dignité), pourtant globalement non responsables du problème et néanmoins les premières victimes, n’ont pas les moyens d’agir vu qu’ils sont dans l’urgence. Il ne reste que les humains pauvres (dignes) ou plus aisés qui peuvent agir, des gens simples mais éclairés, pour aider le monde à se sauver ; les gros marchands n’y ont pas intérêt, les politiques font l’autruche (le discours de Chirac il y a plus de 20 ans au sommet de la Terre est resté lettre morte avec la maison qui brule et nous qui regardons ailleurs), les exemples de marchands et politiques qui nient faussement ou bottent en touche sont légion, ces exemples grouillent, à se demander si les voies électorales sont utiles…